mercredi 8 février 2012

Exposition au Centre culturel de Seraing



Vernissage le vendredi 2 mars de 18h30 à 20h30.


VERONIQUE VERCHEVAL : Exposition

Dans le cadre de la 5ème édition du Festival « Femmes en états de Guerre »

DES SORCIÈRES COMME LES AUTRES

(Intitulé avec l'aimable autorisation d'Anne Sylvestre)



En 1843, Flora Tristan écrivait : « L'homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme. Elle est la prolétaire du prolétaire ».
Cette exposition se veut un hommage à toutes les femmes.
A celles qui luttent au quotidien pour pouvoir vivre dignement, pour protéger leurs enfants, pour soutenir ceux qu'elles aiment, pour exiger leurs droits et se faire respecter.
A toutes celles qui réclament plus de justice …
Je les ai toutes retrouvées dans cette superbe chanson d'Anne Sylvestre.
Merci à elle…

Véronique Vercheval




« Véronique Vercheval, une insurgée permanente.
C’est juste une femme. Ou une femme juste. Femme et juste : elle tient aux deux comme à la prunelle de ses yeux. Et ce n’est pas, ici, qu’une image : pour la photographe qu’elle est, la prunelle de ses yeux, c’est aussi, c’est avant tout, son bleu de travail. Elle ne l’enlève d’ailleurs jamais. De même que sa conscience ne dort jamais que d’un œil.
Cette femme-là n’a pas épousé la révolution, mais la révolte permanente.
Mais il est des coups au cœur qui font mal.
C’est pour cela Véronique Vercheval est une éternelle insurgée. Contre l’injustice qui surgit au bout du monde ou au coin de la rue.
Sans relâche, elle la traque, elle la capte, elle la met en boîte et l’expose, toute nue, comme la vérité, sur les murs de la mauvaise conscience ou de l’indifférence.
Ce qu’elle cherche ? Réveiller les âmes chloroformées par la bien-pensance. Secouer la narcose collective de l’impuissance. Botter les fesses de tous les non-sens. Pas pour prendre le pouvoir. Oh, non ! Car, comme beaucoup de gens d’ici, Véronique s’en est toujours méfiée ; elle est convaincue que l’idéal s’épuise dans la conquête et la gestion du pouvoir.
Si le mouvement d’émancipation des femmes qui l’a en partie construite telle qu’elle est, est parvenu à ses fins, c’est justement parce que jamais il n’a eu le pouvoir pour ambition ou stratégie…
Ses images à elle ne tiennent pas en place. Elles sortent du cadre. Au propre comme au figuré. Elles débordent d’énergie, de force de vie. »
Marc Sinnaeve, 2010

A l’occasion de la 5ème édition du Festival Femmes en états de Guerre, elle sélectionnera, dans ses différents projets déjà réalisés, en Belgique et de par le monde, une soixantaine de clichés qui, les uns après les autres, de regards en visages, de scènes de drames en scène de liesse, décrivent mieux encore que des mots les histoires et les émotions de femmes… en états de guerre.

Exposition créée en partenariat avec le Centre d'Action Laïque de la Province de Liège


VERONIQUE VERCHEVAL : Exposition VERONIQUE VERCHEVAL : Exposition



Tu ne vois pas, alors regarde...


Dans le cadre du Festival PAROLES D'HOMMES


Mercredi 1er février – Samedi 18 février
Au Grand-Théâtre de Verviers
Résister, c’est comprendre

« Trente portraits. Commande classique pour une photographe. Sauf que dans ce cas, les personnes que je vais rencontrer sont soit malvoyantes, soit aveugles… La question du regard, essentielle en photographie – regard du photographe, regard du sujet, regard du spectateur – est posée de manière plus pointue que jamais. Comment créer les conditions de confiance ? Comment ne pas se sentir voyeur en regardant quelqu’un qui ne peut vous voir ?
L’aventure commence en mars 2010. Rajâa Jabbour, présidente de l’association « Le 3e OEil » voit une de mes expositions à Bruxelles. Il s’agissait de portraits de travailleurs ayant occupé l’usine Royal Boch à La Louvière. Elle aime ces portraits. Elle aimerait réaliser un projet similaire avec les personnes qu’elle fréquente dans le cadre de son travail de sensibilisation à la malvoyance.
Rajâa contacte les personnes que je vais photographier. Elles acceptent, confiantes, conscientes des enjeux. Lors de la prise de vue, nous commençons par parler. De longs moments de paroles, d’expériences partagées. Moments de paroles indispensables pour me situer face à eux, pour me sentir moi aussi en confiance. Tous ces mots me serviront à mieux connaître, à mieux comprendre ceux qui vivent au quotidien dans le flou ou dans le noir. Ce sont ces mots qui accompagnent chaque image de cette galerie de portraits.
Je ne voulais pas d’images terribles qui donnent à ces situations, souvent très compliquées, des allures de drames. J’ai voulu faire partager les rires, les espoirs, la richesse et la générosité que j’ai appréciés chez chacun de mes «modèles».
Je voudrais les remercier tous pour leur accueil et leur confiance. »
Véronique Vercheval

Photographies : Véronique Vercheval
En collaboration avec l’asbl Le Troisième Oeil et le PAC